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 À travers six salles, c'est une véritable rétrospective du travail de Didier Chamizo qui est proposée ici. Les premières toiles datent de 1969 (Chamizo a alors dix-huit ans); les dernières de 1999. Cet ensemble permet de suivre pas à pas l'évolution picturale de l'artiste, ses techniques, sa maturité qui s'affirme au fur et à mesure que file le temps. Chamizo s'inspire de la vie quotidienne, et rien ne lui échappe. Sa peinture en relève les travers et les excès, en stigmatise les héros, les événements. Il y a dans ce parcours personnel une vision très critique de la société.  Mais on découvre aussi,
en passant de toile en toile, l'élaboration d'un langage pictural plein d'humour: un jeu
que Chamizo appelle "l'abstraction lettrique". Il jongle sur sa palette avec la
langue, les lettres: il prend un mot ou un prénom, le désintègre et l'émiette dans son
tableau. Les lettres, déformées, devenues formes picturales, se laissent deviner,
entrevoir dans les innombrables détails du tableau. C'est, littéralement, l'alliance
étroite du mot et de l'image. Un exercice de style que n’aurait pas démenti Raymond
Queneau... |
 Ici sont accrochées les deux dernières séries des "Masques", réalisées entre 1996 et 1999. Ces toiles simples et pures, d'une grande netteté, hautes en couleurs, satiriques, sont les portraits critiques de nos contemporains, en même temps que le domaine-roi de la dérision. Les premiers sont pris dans leur sens général : il y a là l'indien, le Golden Boy, la Prostituée, le Pauvre, le Motard, le Soldat, le Keuf, la Snob, le Cocaïnomane, la Victime de la mode... Ils ne ressemblent à personne, mais nous les reconnais- sons tous et nous les identifions sans peine.  La seconde
série, intitulée "L'Église cathodique", montre dans le même esprit ces
vedettes médiatiques, nouveaux saints de la modernité que nous proposent quasiment en
boucle nos écrans de télévision. Certains sont immédiatement reconnaissables :
Bill Clinton en Pinocchio, Madonna en Sainte Vierge. D’autres sont des figures
emblématiques : Bill Murder, l'homme de pouvoir, Linda Schifford, le mannequin qui s'est
cassé un ongle... |
 Ce lieu, intime et enserré au coeur de la ville, accueille les peintures des séries "Liberté" et "Révolution" réalisées dans les années 1986-1989 en prison. "Liberté", inspirée du bicentenaire de la déclaration d'indépendance américaine, est une série de toiles qui décline sur différents thèmes (derrière les barreaux, de face, de trois quarts, renversée ...) la fameuse statue de New York, dont une reproduction domine le pont de Grenelle à Paris. "Révolution", dans un genre différent, très colorée et dynamique, rend hommage au bicentenaire de la Révolution française, braque le projecteur sur des sujets de révolte contemporains . guerres, famines, injustices, inégalités.  Afin de mettre en
valeur (et en relief) le travail particulier de l'artiste qui, pour ces deux séries, a
utilisé des peintures phosphorescentes et fluorescentes, toutes les ouvertures sont
occultées et la galerie est éclairée à la lumière noire. Ce procédé offre une
vision particulière du tableau qui, soumis à cet éclairage, semble prendre du volume et
échapper à la deuxième dimension. |
| Préfecture du
Lot Exposition du travail préparatoire de la fresque du mur de Douelle (maquettes, essais de couleurs, photographies...) et diffusion du film "Chamizo, un parcours éclaté" produit par la CUMAV 46. Préfecture du Lot, hall d'accueil, Place Bessières. Ouvert tous les jours sauf samedi, dimanche et jours fériés de 9 h à 11 h 45 et de 13 h à 16 h. Entrée libre. Maison d'arrêt Accrochage de trois tableaux au parloir de la Maison d'arrêt de Cahors pour démontrer que Chamizo ne renie pas son passé. |
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Le billet
d'entrée au musée Henri Martin, à la Galerie d'art et à la Chantrerie est de 30 F. Il
donne accès aux trois lieux (accès gratuit pour les enfants de moins de 12 ans). CONTACT : |
