Il était... Il sera
II était une fois
II
y a fort longtemps
II
était une fois
Un troubadour chantant
La beauté de sa terre
Sublime Quercy blanc
II
était une fois
Ce troubadour chantant
Le bleu de sa lavande
Et l'or de ses genêts.
Il était une fois
Et il sera toujours
II
sera une fois
Un moderne troubadour
Amoureux de sa terre
Sublime Quercy Blanc
Toujours fier, toujours
chantant
Le bleu de sa lavande
Et l'or de ses genêts.
Il était hier
II
est aujourd'hui
II
sera toujours
Le blanc des vieilles
pierres
De notre beau Quercy?
L'éternel chant des
troubadours
Louant son ciel
immense, sa beauté
Le bleu de sa lavande
Et l'or de ses genêts.
Ma terre, mes causses
Faite de
cailloux, de pierres d'amour Brûlante de soleil, mondée de clarté,
Embaumée de lilas, lavandes et genêts, C'est Ma terre, aride et
riche tour à tour.
Blanche terre des
Causses aux roches ancestrales, Avec tes curs de pierre en churs
de cathédrales, Tu caches tes rivières en des gouffres profonds, Et
tes gorges ravinées ont le ciel pour plafond.
Tandis que tes
plateaux où pousse une herbe rare Avec ses murets de pierres,
paradis des lézards, Ses champs arides où paissent brebis et blancs
moutons, Vont, dans leur immensité, rejoindre l'horizon.
Nul coucher de
soleil ne peut être plus beau Que celui qui, sublime, embrase les
plateaux L'astre va disparaître, partant pour d'autres cieux,
Lentement, souverain, il déploie sa corolle de feu.
La ligne de la
terre semble couper le ciel Peu à peu l'éclat d'or, en douces
couleurs de miel, Perd sa lumière dans l'ombre montante de la nuit,
Maîtresse des ténèbres, clair obscur du jour qui fuit
L'irréel de
l'instant, dans une angoisse naissante,
Offre le
spectacle envoûtant d'images menaçantes
De carcasses
noueuses de quelque chêne décharné,
Ombres chinoises,
noires impressions dans un monde embrumé.
Et dans le bleu
profond d'un mystérieux ciel de nuit
Scintillent par
milliers les étoiles de notre galaxie.
Que sommes-nous,
humains, enfants de soleil et de lune ?
Où s'envolent nos
curs vers quels rêves, vers quelles fortunes ?
Sage, reste
fidèle à ta terre
Faîte d'amour et
de vieilles pierres. |
La Tour
Tous les chemins
mènent à la Tour Platanes et tilleuls conduisent à la "Dame" Le
cortège de nos curs en respectueux amour Offre à sa majesté la
fidélité de nos âmes.
Tous les regards
s'élèvent vers la Tour Admirant sa beauté depuis des millénaires Nul
ne peut la quitter sans espoir de retour Puisant le souffle de la
vie entre ses vieilles pierres.
Tous les enfants
d'ici vénèrent notre Tour Dès l'enfance de l'âge jusqu'au seuil de
mort Le "petit Montcuquois" est plus fier chaque jour De valoir un
"Toulouse" aussi bien qu'un "Montfort".
(messieurs tes comtes)
Et quel beau chant
célèbre notre Tour ! A son ombre, à son pied on confie peines et
bonheurs. Et conteurs médiévaux ou modernes troubadours Chantent
l'âme de notre Tour, notre Vie, notre Cur.
Pèlerin, où que tu
ailles, d'où que tu viennes Notre Tour pointant sa fière silhouette
vers les cieux Saura guider tes pas, saura se faire tienne Si,
confiant, vers Elle tu sais lever les yeux.
mai 2003
Cabane
secrète
Au fond d'un bois touffu Au milieu de
verts feuillages Tout en planches vermoulues Victimes des attaques
de l'âge Se cache une cabane, nid discret Refuge des aragnes
sauvages Dont les savantes toiles éthérées Semblent vouloir garder
en gage, Captives d'un émouvant passé Des âmes enchaînées aux
souvenirs De passions folles, d'amours blessées Et qui ne peuvent
pas mourir.
Pousser la vieille porte aux ferrures
rouillées Pénétrer en intrus dans cet antre sacré Serait blesser le
temps et laisser s'échapper Ce charme ensorceleur porteur de vrais
secrets Qui enchante les curs et permet aux âmes de rêver.
Ta vieille Maman
Allez, fais un
effort, bonhomme
Embrasse-la, ta
vieille maman
Depuis que tu te
crois un homme
Tu as perdu tes
manières d'enfant.
As-tu oublié ou
veux-tu le taire,
Le sublime de vos
doux abandons ?
Aujourd'hui,
fier, tu dis : ma mère
Tandis qu'alors
lové comme un chaton
Tu murmurais :
maman, ma maman à moi.
Allez, rengaine
tes pudeurs, fais un effort,
Qu'elle entende
ton cur, ton âme dans ta voix
Que tes yeux d'homme-enfant,
toute flamme dehors
Sachent, muets,
lui dire : je t'aime, maman.
Va, embrasse la,
ta vieille maman. |