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Les cahorsins
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Les marchands les plus nombreux venaient des familles des
consuls de Cahors, mais d'autres villes contribuèrent au mouvement, Figeac surtout, mais
également Cajarc, Capdenac, Cardaillac, Gourdon ou encore Souillac et même, en bas
Quercy, Castelnau-Montratier. Leur activité se développe à partir des deux extrémités
de l'axe Montpellier-La Rochelle : on les trouve à Marseille dès 1179 (venant de Figeac,
principalement), d'où ils poursuivent vers l'Italie (Gênes, en 1190, puis la Sicile).
Ils sont à La Rochelle en 1199, d'où ils rayonnent vers le Nord : Flandre et Angleterre
(Londres, en particulier, qui sert de base pour des avancées en Norvège). Au XIIIè siècle, les marchands du Quercy sont très présents sur les foires de Champagne, établissant ainsi des liens étroits entre les deux provinces (on verra même des transactions immobilières en Quercy exprimées en livres provinoises). Toutefois, à partir de 1280, les Cahorsins subissent une vigoureuse concurrence de la part des banquiers italiens (les Lombards) et leur rôle dans la vie économique de l'Europe baisse sensiblement. Trois facteurs expliquent cette perte d'influence : la reprise du conflit entre le roi de France et les Plantagenêt, la médiocrité des productions quercinoises qui ne peuvent s'appuyer sur des bases capitalistes suffisantes et l'incapacité à adapter leurs objectifs et leurs méthodes à la concurrence nouvelle. Peu à peu, ils se retireront du commerce pour se limiter au prêt sur gage. Le pape Jean XXII, pourtant quercinois, ne fera pas appel à leurs services.
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Références : | |||||
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