QUERCY :

Pays du peuple gaulois des Cadurci. L'autorité de l'évêque de Cahors lui garde son unité, et l'évêque assure les prérogatives comtales à l'époque mérovingienne. Charlemagne place à Cahors un comte. Charles le Chauve donne le comté à Raymond, frère de Frédelon, comte de Rouergue puis de Toulouse. Raymond devient ensuite le comte de Toulouse Raymond 1er (mort en 864) et laisse le Quercy à son fils Ermengaud, auquel succèdent ses fils et petit-fils Raymond II et Raymond III. Les autres fils de Raymond 1er auront Toulouse et le Rouergue. Le titre et une partie du comté passent temporairement au Xè siècle au comte de Turenne.
Le tout revient finalement aux descendants de Raymond III. En 1088, le comte Guillaume Taillefer cède à l'évêque de Cahors la plupart de ses droits sur la ville, à l'exception des tours. Henri II Plantagenêt prend le Quercy, que Richard Coeur de Lion donne au comte de Toulouse Raymond VI. Simon de Montfort l'occupe en 1213 et confirme les droits de l'évêque. Rendu à Raymond VII de Toulouse, le Quercy passe avec le Languedoc à Alphonse de Poitiers, mais le traité de Paris de 1258 prévoit sa dévolution au roi d'Angleterre si Jeanne de Toulouse meurt sans enfant. Néanmoins, à la mort d'Alphonse de Poitiers, Philippe III unit le Quercy au domaine royal (1271). Quelques droits de suzeraineté reconnus au roi d'Angleterre par le traité de 1258 sont plus ou moins précisés lors de l'hommage prêté par Edouard 1er en 1286 après l'avènement de Philippe le Bel.
Cédé à Edouard III au traité de Brétigny (1360), le Quercy se livre lui-même à Charles V en 1369. Il reste cependant pour un demi-siècle encore en proie aux compagnies de routiers et à quelques garnisons anglaises. Charles VII le réunit définitivement au domaine royal.
Extrait de : Jean Favier, Dictionnaire de la France médiévale, Paris, Fayard, 1993, 982 pages (article Quercy).

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