Uxellodunum,
patrimoine quercynois avant tout


Quercy Médiéval
 

 

 

 

 

 

Au-delà de la querelle sur la localisation du lieu d’Uxellodunum, nous nous devons de mettre en valeur ce haut lieu de l’histoire qui se trouve quoi qu’il arrive quelque part en Quercy. Uxellodunum fait avant tout parti du patrimoine quercynois, avant d’être l’appartenance de tel ou tel localité correspondant le mieux au texte ou autre. Donc sachons laisser nos convictions de côté  de temps en temps, afin de rendre à ce lieu toute la gloire qu’il mérite.

2OOO ans nous séparent de cet évènement, mais nos racines sont encore attachées à nos ancêtres gaulois et notre héritage culturel est à jamais marqué par ces hommes dont le plus illustre d’entre eux reste Vercingétorix.

Vercingétorix le gaulois le plus célèbre

L’arverne Vercingétorix, est même une des plus rayonnantes personnalités de notre histoire, nombreux sont ceux qui l’on comparé à Jeanne d’Arc.

Cette comparaison est due à l’amour pour la patrie que chacun d’eux ont déployé en des temps différents, mais proches par le contexte historique.

Le jeune Vercingétorix n’avait que dix  huit à lors de ses faits d’armes, et il portait en lui le souvenir de son père Celtil qui fut brûlé vif. Comment expliquer que ce jeune homme parvint à unir les peuples de la Gaule, pourtant si difficiles à rassembler.  Peut-être parce que au moment des dernières années de la guerre des Gaules, les Gaulois se sont réellement sentis menacés par l’envahisseur, et qu’ils laissèrent pour un instant leurs querelles de côté.

Mais cette union fut trop tardive, et César qui lui n’avait pas la fougue de la jeunesse de Vercingétorix, avait su tirer partie de la désunion de ce peuple pourtant si brave au combat.

Après avoir failli tout perdre à Gergovie, César parvint à enfermer dans Alésia tout la noblesse Celte. Vercingétorix, qui n’avait alors que vingt ans, se sacrifia en se livrant à César, afin de sauver les combattants, qui se trouvaient torturés par la fin depuis plusieurs dizaines de jours. Le jeune Vercingétorix emblème d’une grande civilisation, qui apporta aux romains l’art des émaux, la connaissance du savon, les tonneaux, les lits à sommiers, fut tout simplement enchaîné et traîné dans les prisons les plus sordides de Rome. Le peuple romain dit « civilisé », pu se divertir six plus tard, en faisant défiler notre « Rex Gallorum » roi des Gaulois, qui n’était plus que l’ombre de lui-même, avant de le faire étrangler au fond de sa cellule après cette dernière humiliation.

Nous devons le siège d’Uxellodunum à Vercingétorix, car sans lui le peuple gaulois aurait plié sans jamais s’unir. Si Lucter  Drappes et les résistants de la ville d’Uxellodunum, crurent faire flancher le « vieux » César, c’est parce qu’un jeune homme leur avait rallumé la flamme de la liberté.

C’est donc en grande partie à Vercingétorix, que nous devons les derniers sursauts de révoltes dont le plus célèbre est celui d’Uxellodunum. Cette petite cité du pays des Cadurques actuel Quercy) sera en effet le théâtre du dernier siège mené par César en Gaules. Mais après une lutte inégale ( 2000 défenseurs Gaulois, contre 36.000 Légionnaires Romains) nos héros durent abdiquer et se rendre à la puissance de Rome

La reddition d’Uxellodunum 

« A l’aube d’un beau jour de septembre, de l’an 51 avant notre ère, le grand Jules César, ses généraux et leurs suites d’hommes gravirent le sentier amenant à la petite ville d’Uxellodunum. César et toute l’armée romaine allaient enfin pouvoir franchir les fiers et immenses murs pour constater leur victoire et punir les insoumis qui depuis deux mois, résistaient à la plus grande armée de tous les temps.

Le futur empereur romain allait pouvoir assouvir sa vengeance, et appliquer une sentence exemplaire à ces 2 000 derniers Celtes qui tentèrent de sauvegarder leur liberté, face à plus de 30 000 légionnaires romains.

Après quelques minutes d’ascension, les troupes de Rome purent approcher de l’imposante porte de la cité gauloise. Plus aucun défenseur n'était là pour la défendre, la poignée d’irréductibles avait cédé face au génie de César.

En effet le grand stratège romain savait que cette citadelle aurait été imprenable par la force, et il avait dû ruser, en faisant tarir la seule fontaine d’Uxellodunum.

Dans la cité gauloise, les habitants vaincus, et très affaiblis par ces longs jours de lutte, s’étaient rassemblés sur la place de la ville, et attendaient courageusement l’arrivée des vainqueurs.

Les Gaulois savaient que leur résistance avait été exemplaire, et que leur châtiment serait à la hauteur de leur bravoure.

Arrivés devant le peuple d’Uxellodunum, les Romains enchaînèrent tous les hommes en âge de porter les armes. La sentence allait être prononcée. Plusieurs billots furent dressés.

César, désirant que la rébellion de cette bourgade n’entraîne pas une révolte générale, décida d’infliger à ces hommes un châtiment qui marquerait la mémoire de tout le pays, afin de dissuader les peuples qui souhaiteraient échapper à la puissance de Rome. Pire que la mort, le châtiment choisi par César fut de couper les mains à tous les défenseurs de la cité.

Il était conscient que la vision de ces géants guerriers celtes, privés de leurs mains, terroriserait toutes les bourgades des alentours. Malgré leur courage légendaire, nombreux ne résistèrent pas à la souffrance et moururent des suites de cet affreux châtiment.

C’est ainsi que les derniers représentants d’une des plus grandes civilisations furent traités. Uxellodunum fut, bien avant Montségur, le symbole de la résistance face à l’oppression, et de l’espoir et de la foi de quelques hommes, qui luttèrent jusqu’au bout pour ce qui est le bien le plus cher, la liberté. » 

Mathieu MARTY

Sources :
Livre VII et VIII de la guerre des Gaules
traduit par A. Constant

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