Edmond Albe (1861-1926) - D'après un portrait photographique aux A.D. du Lot.
Edmond Albe
(1861-1926)
Les monographies
d'Edmond Albe

Quercy Historique

Cours et Saint-Michel

Seigneurie de Cours
Seigneurie de Gironde
Coronzac
Communauté
Nous avons peu de chose sur ces deux paroisses de la même commune.

Elles étaient annexes l'une de l'autre. Primitivement, Cours était l'église secondaire : elle était devenue au XVIIIè siècle l'église principale. Toutes deux dépendaient de l'archidiacre de Cahors, le prieuré de ces deux églises étant uni à l'archidiaconé, et la vicairie perpétuelle étant à la nomination de de l'archidiacre. Elles étaient en l'archiprêtré de Saint-André de Cahors, et faisaient partie de la congrégation foraine de Vers. Aujourd'hui, elles appartiennent au canton (civil et ecclésiastique) de Saint-Géry.

La liste des prieurs de Saint-Michel et Cours est donc la même que celle des archidiacres de Cahors (voir le chapitre de la cathédrale). Les prieurs prenaient les fruits décimaux ou leur valeur (les affermant suivant l'usage) et donnant une pension au curé.

Le titulaire de l'église de Cours fut d'abord Notre-Dame, ainsi qu'on le voit dans une bulle de 1530, et dans l'acte de 1722 par lequel le Chapitre installe le nouvel archidiacre de Cahors, M. de Cugnac de Giversac, comme prieur de Cours et St-Michel.

Tous les pouillés, jusqu'au XVIIIè siècle, mettent également N.D. mais le pouillé alphabétique (vers 1770) met déjà S. Clair qui est resté le patron et le titulaire de l'église. On en célèbre la fête le 1er juin.

Le curé est tantôt appelé curé de Saint Michel, tantôt curé de Cours - le plus souvent curé de St Michel et Cours ; le pouillé du début du XIVè siècle (avant Jean XXII) met : l'église de Saint Michel, à la présentation de l'archidiacre de Cahors, avec la chapelle. Il ne la nomme pas, ce ne peut être que Cours. Nous mettons ici la liste des curés dont nous avons retrouvé les noms, parce que c'est Cours qui a fini par l'emporter.

Le plus ancien nom est celui de Pierre de Veteribus Vineis en 1277 : il est en difficulté avec le commandeur de Cras pour des dîmes sur des terres limitrophes. Il y aura plus tard des difficultés entre les curés ou les prieurs et le successeur des commandeurs de Cras, le Cr du Bastit.

En 1348, Bertrand de la Roque se voyait disputer le bénéfice par un clerc du diocèse de Rodez, Pre Fabre ; il résigna en faveur de Jean Garrigues (ou La Garrigue).

Vers la fin du XVè siècle, nous trouvons Jean de Fenellon (1490 : mentionné à cause du procès au sujet des dîmes de Vilas avec le commandeur du Bastit (procès perdu en 1494)). Le 28 août 1499, Jean de Fenelon (le même ou son neveu ?), étant collégial de Pélegri, arrentait à un marchand de Cahors, Pierre du Garric, les dîmes de Cours et St Michel.

En 1530, Jean de Fenelon senior permutait avec son neveu Jean de Fenelon junior, qui avait l'église de Saint-Just, au diocèse d'Agen. Ce dernier résigna en faveur de Mathurin de Fenelon, que nous voyons, en 1545, date probable de son installation, céder à son oncle la moitié des fruits décimaux. Il avait d'ailleurs en même temps le bénéfice de La Cabrette près Castelnau.

Nous tenons la plupart des notes suivantes de M. le chanoine Foissac.

En 1586, Géraud Moussac, témoin dans un acte à Marcilhac - en 1602, Durand Souque ; il afferme une partie des dîmes - En 1604, Victor de Bonefous de Marminhac ; acte d'afferme - En 1618 et suiv., Victor Crubillé, qui fut en relations avec les d'Hébrard de Saint-Sulpice du Vigan ; ainsi que le prouve son testament de 1627 ; peut-être était-il du Vigan car il fait des legs à l'archidiacre Claude-Antoine, qui d'ailleurs était à ce titre prieur de Cours, mais encore en faveur de la Collégiale et de l'église Saint-Gall - Le 11 août 1628, le vicaire installe le nouveau curé Jean Brunet : il lègue 5 livres pour obit et litanies.

François Vernac est dit ancien curé de Lauzès et de Cours dans l'acte de décès de 1690 ; il avait près de 90 ans à cette date : ontrouve son nom en 1671 - En 1677, Me Béraud de Merlin, curé de Cours, reçoit la chapellenie de Trian en l'église N.D. des Soubirous de Cahors ; en 1676, il avait obtenu une prébende vacante par la mort de Raymond Foulhiac, clerc (sans doute neveu du vicaire général) ; en 1679, il était proposé pour la cure de Floirac (La Madeleine). Il fut remplacé par B. Delluc. - Dès 1690, on trouve Géraud Souques, d'une famille du pays, dont on a déjà vu le nom plus haut ; à cette date, il reçoit des legs faits par son prédecesseur retiré, F. Vernac, en son testament de 1684 ; en 1691, il déclare les dernières acquisitions de son église : petites rentes léguées par des habitants de la paroisse ; il en paie le droit d'amortissement en empruntant à un M. Gendre.

Il mourait dans le courant de l'année 1693 et l'archidiacre, messire Christophe de Lostanges, lui donnait pour successeur Me Innocent-François Cyron, qui avait le prieuré St-Médard de Fenouillac au diocèse de Toulouse.

En 1706, Louis Magot était curé (acte devant le notaire Devez).

Il fut remplacé par Jean Guiral, mort en 1712. Son successeur, Claude-Louis Cambres, prenait posssession cette même année ; il plaidait, en 1722, contre un certain Régis. En 1723, Jean Issaly, curé de Cours, assiste à l'ouverture du testament de l'archiprêtre de Molières - Dès 1737, au moins, Antoine-Augustin Cambres, prêtre en 1728, successivement vicaire de Francoulès, de St Sernin, du Vigan et de la Daurade de Cahors - Jean Bastit signe comme curé au moins dès juin 1748 : il avait été vicaire de Mechmont (peut-être est-il dit curé de Saint Michel n'en étant que vicaire). On trouve en 1750 M. Courtade, celui-ci prêchait, le 25 août 1753, dans l'assemblée publique des jeux floraux de Montauban, ce qui semble indiquer chez lui un certain mérite littéraire. M. Bros (originaire de Rignac en Rouergue) qui était vicaire en 1755, et qui avait le titre de vicaire-régent l'année suivante, lui succède bientôt et reste jusqu'en 1773. Il est lui-même remplacé par son vicaire-régent, Jean Toury ou Thoury. Il resta jusqu'à la Révolution et prêta le serment constitutionnel, mais, dit le pouillé Danglars, « il agissait en sens contraire ».

Vicaires : 1628. Claret - 1737. Bastit - 1754. Bach - 1762. Brajade - 1771. Borie - 1773. Thoury - 1778. Pié - 1783. Thoury, neveu - 1786. Souques, jusqu'en 1791.

L'église : sans caractère, semble dater de la fin du XVè siècle. Agrandie d'un bas-côté en 1880, clocher rebâti - Il y avait eu déjà des réparations à la fin du XVIIIè s..

En 1786, une chapelle appartenant à la famille Roucy, de Vialoles, une autre à la famille Souques.

Gironde : chapelle au château - En 1472, Nicolas Bertrand est dit prêtre de Gironde.

Saint-Michel : appelé de la Feuille et aussi de Roussillon.

L'église a changé de patron comme celle de Cours. Nous ne savons à quelle époque on lui a donné Saint-Antoine, fête le 19 janvier.

Il semble que cette paroisse fût plus ancienne que celle de Cours : elle est portée dans les plus anciens pouillés alors que celui de Cours n'y paraît pas encore, et N.D. de Cours est dite longtemps annexe de Saint-Michel.

Son église est de style roman ; elle a été réparée et remaniée en 1894 et l'on a construit un clocher. Le prieuré de Saint-Michel et Cours étant uni à l'archidiaconé de Cahors, c'est l'archidiacre qui présentait le curé à l'investiture épiscopale. Quand le curé fixa sa résidence à Cours, il y eut un vicaire spécial pou le service de St Martin.

Quelques noms : 1737. Bastit - 1740. Bros - 1756. Roux - 1763. Brajade - 1771. Borie - 1773. Thelut.

Des récollets de Laroque ou des Capucins de Cahors font parfois le service de Cours ou de St Michel.

bullet_b.gif (912 octets) Seigneurie de Cours

Le pouillé alphabétique indique comme seigneur principal la communauté des Chartreux de Cahors. Il est probable que ces religieux y avaient en effet quelque bien, se rattachant à leur possession de Vers, mais on ne trouve rien dans l'histoire de leur maison par Dom Malvezin.

Dans les reconnaissances et hommages faits en 1259 au comte Alphonse de Poitiers, Gme Amalvin de Luzech compte le fief de Corz, peut-être faudrait-il comprendre Torz et par suite Lastours (Sainte-Croix, qui fut aux de Luzech), mais comme d'autre part la généalogie des de Gironde de Montcléra met une parenté entre cette famille et celle de Luzech, et même les confond ensemble, peut-être bien en effet la paroisse de cours appartint-elle jadis à la famille de Luzech. Il est vrai que nous nous méfions d'une partie de cette généalogie des de Gironde, telle qu'on la trouve dans le nobiliaire de St Allais. Notons que dans un registre de notaire, qui n'est pas parfait en vue de la généalogie, on trouve en 1374 un Amalvin de Gironde, damoiseau, habitant de Luzech, recevant une reconnaissance pour des terres du côté d'Orgueil.

Au XIIIè siècle, une partie au moins de la seigneurie était possédée par les de Cajarc ; en 1270, messire Pierre de Cajarc et « sa molher » donnaient à Mgr Bertrand de Cardaillac, seigneur de Saint-Cirq, tout ce qu'ils avaient à Cours. Jean de Cardaillac-St Cirq avait encore cela au XVè siècle.

Au XIIIè siècle, une partie au moins de sa seigneurie était possédée par les de Cajarc ; en 1270, messire Pierre de Cajarc et sa « molher » donnaient à mgr Bertrand de Cardaillac, seigneur de Saint-Cirq, tout ce qu'ils avaient à Cours. Jean de Cardaillac-St-Cirq avait encore cela au [mot manquant].

Au XVIè siècle, la seigneurie de Cours était possédée par deux coseigneurs. En 1536, la place fut vendue 3000 livres tournois à nobles Hélène de Bernard et Mathurin de Fénelon, mariés, par nobles Raymond et Mathurin de Fénelon, père et fils. En 1547, Bertrand de Labarthe, juge-mage du Quercy, se dit co-seigneur de Cours ; en 1580 (?) Jean de Labarthe, licencié, fait promesse de vendre la moitié de la place de Cours à Messire Raymond Leyge (ou Leygue), prieur de [illisible]. En 1613, Noble Jean Dadine d'Hauteserre faisait un accord avec demoiselle Bertrande de Labarthe, femme de Jean de Cardaillac, seigneur de Cours - par son mariage.

Et à la fin du XVIIIè siècle, le maréchal duc de Biron déclare retirer de la seigneurie de Cours 73 livres et 3 sols de rentes, déduction faite des frais.

bullet_b.gif (912 octets) Seigneurie de Gironde

Elle portait en partie sur la paroisse Saint-Julien, juridiction de Cras, ou, mieux, Saint-Julien comprenait le domaine et château de Gironde, qui est commune actuelle de Cours. Le ruisseau de Liversou (l'aversou, en latin de Aversone, aujourd'hui de Vers) coulait entre Gironde et Saint-Julien.

Primitivement le nom était la Vayssière, à cause de la nature du sol ou des plantations. Il prit son nouveau nom de la famille de Gironde qui le posséda quelque temps. Malgré le nobiliaire de Saint-Allais, non seulement il nous est difficile d'accepter que les de Gironde de Montcléra remontent à un personnage de l'Aquitaine qui aurait nommé l'estuaire de la Garonne et de la Dordogne réunies ; mais encore que les indications antérieures au XIVè siècle soient justes. Nous pensons, mais nous ne pouvons pas le prouver, sinon de manière négative par l'absence du nom de Gironde des documents que nous avons trouvés sur Luzech et Crayssac, aux seigneurs desquels ont les rattache, qu'ils viennent plutôt d'Arnaud de Gironde, riche bourgeois de Cahors, qui fut ennobli par Philippe VI en septembre 1339 « pour les bons services » qu'il avait rendus en Languedoc. Il est ennobli avec toute sa famille.

Un registre de notaire de Luzech, qui n'a pas été écrit à l'appui de la généalogie parle d'un Amalvin de Gironde, damoiseau, habitant de Luzech (1374). Or, la généalogie fait de cet Amalvin, seigneur de Montcléra, par héritage est-il dit, de M. de Comarque, le père de Jean de Gironde qui épousa damoiselle de Saint-Julien ; de ce mariage naquit Bertrand de Gironde, alias Saint-Julien, seigneur de Montcléra (actes nombreux vers 1430-1440), qui fut père de Jean, baron de Montcléra, aussi appelé, du vivant de son père, Jean de Saint-Julien. Il n'est plus question de Saint-Julien dans la généalogie.

Le Te Igitur nomme plusieurs membres de cette famille. Arnaud de Gironde, à qui les consuls donnent la marque de la vaisselle d'argent, en 1312, et qui fut consul en 1323 et encore en 1335, est peut-être le même que le bourgeois de Caours ennobli par Philippe VI. Est-ce le même qu'Arnaud de Gironde, consul en 1343 et en 1346, c'est possible bien qu'on ait pas mis qu'il était noble. Un Guillaume de Gironde fut consul en 1283. On le trouve appelé au conseil, comme bourgeois, en 1277 et 1279. Plus tard, en 1380, un Gaillard de Gironde est témoin dans une réception de bourgeois mais il n'est pas mentionné comme noble.

Dans un testament de Guillaume de Vassal, chevalier (1364), il est question de ce Gaillard de Gironde, comme ayant sa maison contiguë, à Cahors, avec celle de ce chevalier.

Un acte de 1322, dont nous n'avons retrouvé que l'analyse, nous dit qu'il y eut un échange fait par frère Raymond Hébrard, commandeur de Cras, et les commissaires députés par le grand prieur de Saint-Gilles, avec Arnaud Gironde, marchand de Cahors : celui-ci devait un cens ou rente de onze sétiers de froment, cinq sétiers et demi d'avoine, mesure de Cahors et 32 sols 6 deniers caorcens, au commandeur pour les biens qu'il avait acquis dans la juridiction de Cras, notamment le moulin de la Vayssière. On l'affranchit de la censive en grains, et il paiera 52 sols, ce qui nous montre le grand pouvoir de l'argent à cette époque, et ce qui dut, plus tard, avec la diminution de la valeur de l'argent, causer une grosse perte aux commandeurs.

Arnaud de Gironde affermait, en 1335, le moulin de la Vayssière, sur les bords du ruisseau de Liversou, en la juridiction de Cras.

Une note - sans date - mais évidemment postérieure mentionne une transaction passée entre le commandeur de Cras (non nommé) et Aymeric de Gironde en suite du procès qui était entre eux, sur ce que ledit sieur commandeur prétendait que la métairie appelée de Gironde, dépendant de sa commanderie, était tombée en commis, tant parce que ledit Gironde ne payait pas la rente annuelle que parce qu'il avait baillé la métairie à nouveau fief à plusieurs feudataires : sur quoi les deux parties conviennent que ledit sieur commandeur quitte tout ses arrérages audit sieur de Gironde et ledit Gironde deslaisse [sic] l'entière propriété de ladite métairie audit sieur commandeur, moyennant la somme de 78 écus de France, et promet de faire ratifier ladite transaction par ses frères et soeurs.

Un registre de notaire de Luzech, qui n'a pas été écrit à l'appui de la généalogie parle d'un Amalvin de Gironde, damoiseau, habitant de Luzech (1374). Or, la gén. fait de cet Amalvin, seigneur de Montcléra, par héritage est-il dit, de M. de Comarque, le père de Jean de Gironde qui épousa damoiselle de Saint-Julien ; de ce mariage naquit Bertrand de Gironde, alias Saint-Julien, seigneur de Montcléra (actes nombreux vers 1430-1440), qui fut père de Jean, baron de Montcléra, aussi appelé, du vivant de son père, Jean de Saint-Julien. Il n'est plus question de Saint-Julien dans la généalogie.

Mais nous croyons que cette note est erronée et se rapporte à un acte de 1457, qui se trouve même fonds du Bastit, liasse 10 bis, n°13, mais avec le nom d'Aymar d'Auriole, fils de feu Antoine ; et le lieu repaire de Gironde, au lieu de métairie. La transaction a lieu par l'arbitrage de frère Pierre Raffin, commandeur de Bordères et de Vaour. Aymar doit faire ratifier l'acte à sa mère Jeanne de Blanat, à ses frères Jean-Antoine et Etienne, et à sa soeur Esclarmonde. La somme donnée est la même.

Or, déjà depuis quelques années, Gironde appartenait, sous l'hommage dû aux commandeurs, à la famille d'Auriole. En 1447, noble Antoine d'Auriole, bourgeois de Cahors, avait fait la reconnaissance au commandeur du Bastit et de Cras, Gme de Ricard, représenté par son frère Pons, chanoine de Maquelorme, pour la métairie de Gironde, alias de la Vayssière. Et, en 1462, dans son bail emphytéotique de Cras, le même commandeur réservait le « fach » appelé de Gironde acquis, est-il dit, depuis peu de temps, par achat (titulo emptionis) d'Aymar Auriole, bourgeois de la ville de Cahors, acte passé par Me Sicard Pradal, notaire de Figeac. Il s'étend depuis le pont appelé de Vers ou de Liversou (de Verso) ou d'Emperière, en remontant le cours du ruisseau jusqu'à la combe de Trabe, et en remontant cette combe jusqu'à la route de Cahors à Figeac.

En réalité, le commandeur n'avait racheté à Aymar d'Auriole que la suzeraineté disputée du lieu de Gironde et non la seigneurie directe car de nombreux actes montrent que cette seigneurie est restée aux d'Auriole et voilà pourquoi le commandeur la réserve dans l'acte emphitéotique de 1462.

En 1488, son successeur et neveu Jean de Ricard, commandeur comme lui du Bastit et de Cras fait un accord avec Jean d'Auriole, seigneur de Gironde et de Roussillon, au sujet de l'exacte délimitation du domaine de Gironde et des terres de Cras, par l'arbitrage de Raymond d'Hébrard de Saint-Sulpice,  de Gaillard d'Arpajon, seigneur de Labastide, et du commandeur de Durbans et d'Espédaillac ; l'acte se rapporte également à la délimitation des terres du Bastit et de Baussac.

En 1503, l'évêque de Montauban, Jean d'Auriole, hommageant au roi, dénombrait le lieu et château de Gironde ; château et maison, dit-il, mal réparés et de petite valeur, avec moulin sur le Liversou. Et en 1535, son neveu et héritier, noble et puissant homme Jean d'Auriole, seigneur de Roussillon et baron de Gramat, faisait au commandeur du Bastit et de Cras, Jean de Macassan, reconnaissance de tout le lieu de Gironde ou (sive) la Vayssière, tout à fait franc et noble. Un des témoins est noble Jean de Blanges (?) archiprêtre de Saint-Cirq ; il y a encore Jean de Cabasat, Pons Roussel, notaire de Peyrilles, Jean Delteil, notaire d'Ussel. Messire d'Auriole reconnaissait devoir 18 sétiers froment de rente.

Les d'Auriole durent céder une partie de la directe de Gironde car nous trouvons vers le même temps des coseigneurs qui en ont fait l'acquisition, noble Gilbert de Durfort, qui fait vente au du Garric (1558) (branche de St Martin de Vers ?) ; de ceux-ci la possession passe aux de Regagnac (en 1595, la veuve de M. de Regagnac est en procès avec le meunier pour la rente du moulin de Gironde) ; et l'héritière de cette famille, Jeanne de Regagnac, « seigneuresse » du repaire de Gironde qu'elle tient « sous l'hommage et le serment de fidélité » (1621) du seigneur de Cabrerets, M. de Gontaud (héritier des Auriole), le porte en dot à son mari noble Paul de Lacroix (de Cahors), et Gironde reste dans cette famille de Lacroix jusqu'à la Révolution. Noble Jean-Pierre de Lacroix est dit en 1771, seigneur de Gironde, habitant en son château de Gironde, paroisse de Cours. Il déclare dans son aveu et dénombrement de 1785, qu'il tient le fief du seigneur de Roussillon, comme démembré de cette terre : « vieux château qu'il habite, vigne, terre souvent ravinée, bois, moulin sur un petit ruisseau souvent à sec, censives » faisant le tout 248 livres de revenu. Il ajoute que le sieur Capmas, de Vers, a aussi sur ce fief une censive évaluée à 138 livres.

Les Gontaud, successeurs des Auriole, hommagent toujours aux commandeurs du Bastit, et dans leur dénombrements, comptent en effet Gironde comme un membre de leur terre de Roussillon, ainsi que Saint-Michel-la-Feuille (aveu et hommage au roi, en 1665, de messire Jean de Gontaud d'Auriole, comte de Cabrerets, seigneur de Roussillon et de Peyrilles).

bullet_b.gif (912 octets) Coronzac

Le roc de Coronzac, rive gauche du ruisseau de Vers, sur lequel fut une abbaye, de bonne heure détruite, puis une paroisse, appartient à la paroisse de Cours, mais à la commune de Vers (voir ce nom).

La seigneurie de Saint-Michel la Feuille faisait partie, avec ses appartenances - et par conséquent sans doute avec Cours - de la baronnie de Bernard Hugues de Cardaillac. En 1287, le ressort de cette baronnie « où est la villa de St Michel, avec ses appartenances, la villa de Fages avec ses appartenances », était assigné, avec d'autres, au roi d'Angleterre, en vertu du traité de 1286.

En 1493, Rd de Cardaillac est dit coseigneur de Saint Michel.

Vers 17.., il y avait échange entre messire Jacques de Durfort, baron de Boissières, et messire Jehan de Gontaut d'Auriole (seigneur de Roussillon). Le premier donnait les 3/4 de la place, terre et juridiction de St Michel la Feuille dont il était seigneur, et recevait en retour la maison noble de Doudrac en la juridiction de Villeréal ; M. de Gontaud payait en outre 800 livres à cause de la plus-value de Saint Michel (un des témoins est me Loys de Molières).

En 1665, m. de Gontaud d'Auriole compte Saint Michel la Feuille parmi les dépendances de sa terre de Roussillon.

St Michel devait rester possession des Gontaud-Biron jusqu'à la Révolution.

bullet_b.gif (912 octets) Communauté

La place de Cours est plusieurs fois mentionnée au cours de la guerre de Cent ans, à cause de l'importance de la situation de son château. En 1355, elle fut prise par les Anglais en même temps que Cras, Roussillon, La Roque des Arcs. Comme c'était un voisinage dangereux, les Cadurciens envoyèrent des arbalétriers au borc de Joly, capitaine de Vers, qui reprit la place (juillet 1359), et la garde du château fut doublée.

Mais plus tard, après le soulèvement de la province contre les Anglais, Cours fut repris par les Grandes Compagnies. En Août 1374, les habitants de Cahors la leur enlevèrent, ainsi que Vers et Galessie. Mais comme c'était pendant une trêve, les envoyés de la ville furent mal reçus par le duc d'Anjou. Parmi eux était Gaillard de Gironde.

Cours et Gironde formaient une communauté de la sénéchaussée de Cahors. On en trouve le cahier de doléances dans la publication de M. Fourastié : il est très court.

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