Introduction
Les Masseries
Seigneurie des Masseries
Seigneurie de Saint-Gery
La Roumiguière
Communauté

Introduction

Saint-Géry prend-il son nom de saint Didier, évêque de Cahors, comme le laisse supposer le rapprochement de nom avec Saint-Géry de Cahors, et comme on peut le penser en sachant que ce personnage est devenu le patron titulaire de son église - ou au contraire de saint-Georges, comme on pourrait croire d'après divers documents et d'après le titulaire de l'église des Masseries ? C'est ce qu'il est bien difficile de savoir. On trouve en effet les mêmes formes doubles de St Georio et St Georgio pour notre commune, pour St Jordy près Balaguier, pour St Géry, château près de Lascabanes. Il y a eu évidemment quelque confusion produite par la similitude des formes latines. Rappelons qu'il y eut un Saint-Géry (lieu dit) près de Capdenac, et un autre près de Loze. Lequel de ces divers lieux doit être identifié avec un Saint-Géry donné en 930 par le vicomte Frotaire à l'abbaye d'Aurillac ? Plus probablement celui qui a laissé son nom entre Lunan et Capdenac, car l'abbaye d'Aurillac a eu des droits sur le prieuré de cette dernière ville.

Quoiqu'il en soit, le pouillé Dumas ne tranche pas la question des noms car il met ecclesia de Sto Georio seu Georgio. Un acte de 1173, rapporté par Teulet en ses Layettes du Trésor des Chartes mentionne «honores quos habebat (Bertrand de S. Namphary) apud Sanctum Georgium, vulgariter dictum sent Jori».

En 1260, l'évêque de Cahors, avec le consentement de son Chapitre, donnait l'église de St Jori près Bouziès aux religieuses de la Daurade de Cahors, ce qui fut confirmé en 1270 par l'archevêque de Bourges (vidimus de l'official en 1272).

En 1349, l'église de St Géry (de So Jorio) et la chapelle qui lui était annexée étaient conférées par l'évêque à Bertrand d'Angles, collation confirmée par le pape. Cette chapelle (Capella unita était-elle l'église de Fages, plus tard Lapeyre (voir Commune de Berganty) que les pouillés donnent au XVIIIè siècle et depuis comme une annexe de St Géry ? Etait-ce une chapelle bâtie aux Masséries, dont nous retrouverons le nom bientôt, mais qui ne fut paroisse organisée qu'à la fin du XVIIIè siècle ?

En 1486, était recteur un personnage de nom anglais, Jean Williamson qui obtenait d'avoir un autre bénéfice.

A partir au moins de 1513, le recteur est Jean de Gontaud de la famille des seigneurs de Cabrerets, coseigneurs de Saint-Géry. Il avait également Vialoles, Montsalès et Cabrerets. En 1516, il permutait cette dernière paroisse pour Belfort, et la bulle qui l'y autorisait donne pour annexes à l'église de St Jori, alias S. Georges, les églises de N.D. des Masseries et de N.D. de Fages (ou Lapeyre).

Jean eut pour successeur Robert de Gontaud, qui devait être évêque de Condom et qui permute pour l'église de Concots avec Antoine de Gontaud, bachelier in U. J. déjà possesseur de Cabrerets. L'église est ici appelée Saint-Georges de Saing-Géry.

Dans son testament de 1569, Robert de Gontaud dit avoir possédé longtemps l'église de Saint-Géry, et, comme elle a été ravagée par les Huguenots, il lui fait, pour les réparations, un legs de 100 livres.

Un des témoins de ce testament est Jacques Jarrige (ou Garrigues), qui résignait au cours de cette année 1569 et que remplaçait Pierre Fourez dans cette paroisse de «Saint-Georges de Saint-Géry».

En 16.. Antoine de Vervaix était curé.

En 1741, Joseph Massip curé encore en 1750.

En 1755, Jean-Louis Latour de Langle, qui est témoin, en 1769, au procès canonique du vénérable Alain - mort le 1er décembre 1782.

Pendant quelque temps (1778-9) Me Arnaud, prieur de Cazillac, puis (1780) M. Courrejol, curé de Vers, font le service.

1782 (décembre). Jean-Baptiste Longayrou recteur. Il dut refuser le serment constitutionnel et fut remplacé par Jean-Louis Caulet, élu par le collège de Cahors le 28 avril 1791 - M. Langayrou avait une soeur prieure des Dames carmélites de Paris.

Vicaires -- 1653, Jean Cassot.

1725. Blaty - 1734-47. François Graffiade - 1747. Pagès - 17.. Chayre

1770. Thelut - 17.. Gelis - 1780. de Lagardère - 1783-89. Pomié - 1782. Lavergne.

L'église actuelle de Saint-Géry a été bâtie de 1898 à 1900 - Réparations de vitraux à l'ancienne église 1788.

Le patron secondaire est saint Barthélémy (fête votive - la fête de St Didier tombant en novembre).

Pour les annexes, voir Arcambal pour Pasturat et Berganty pour Lapeyre.

En 1668, le prieuré de Saint-Géry rapportait aux Religieuses de la Daurade 650 livres.

La paroisse de Saint-Géry comprenait le terroir de la Planque en la juridiction de Béars (aujourd'hui commune de Vers).

Les Masseries

Petite paroisse en la commune de Saint-Géry, à demi-heure environ du chef-lieu. Elle n'est mentionnée dans aucun pouillé. En 1783, les Masséries sont dites en la paroisse de St Géry. En tout cas, l'église actuelle est de 1875. On lui a donné saint Georges pour patron titulaire, sans doute pour conserver le souvenir de St Georges de St Géry. Cassini marque à cet endroit une église en ruines.

On a vu qu'en 1349 il y avait un recteur de St Géry et de la chapelle ; et qu'en 1516 Notre Dame des Masséries était une des annexes de Saint-Géry alias Saint-Georges. Mais sans doute ruinée par les guerres de religion, cette église n'est plus mentionnée.

Dans le testament de Bertrand de Cardaillac-Bioule, 1336, il y a un legs pour l'église de Mass... et un autre pour les pauvres des Masseries (Masseries) - Un pré situé en la rivière «de Las Masserias del fluvi d'out davan lo port vulgarinen apelat de la leta, lo fluvi en mielh» est dit en la paroisse de Saint-Géry, dans un acte de 1375.

Seigneurie des Masséries

Elle était, comme une partie de Saint-Géry, aux Gontaud (hommages). Elle fut aux Cardaillac (1259 - Hugues de C.B. - «mansum delas maserias». Encore en 1667 et 1732. A cette dernière date, Jacques-Alain de Gontaud hommageait pour le fief entier de las Masserias et la coseigneurie de Saint-Géry.

Les Du Franc (le Franc) y avaient des rentes - Reconnaissance en faveur de noble Jean le Franc, écuyer, habitant Cahors, pour terre au repaire des Masséries, terroir de Laclède - 1539.

Au XVIIIè siècle Flotard de Ribeyroles vendait son domaine de Vielfoy (Baunes) à M. de Plas de Tours et avec l'argent achetait 31.771 livres le domaine des Masséries.

Seigneurie de Saint-Géry

En 1259, hommage au comte de Poitiers par Perrot de Belfort de Lesparre pour divers fiefs dans les villas de Vialoles, S. Jueri, la Tolsanie - Les Cardaillac-Bioule : Hommage au même par Hugues de Cardaillac-Bioule «villam de s. Jueri - mansum de las masserias».

Famille de Saint-Géry, alliée aux d'Hébrard de St Sulpice qui en héritèrent.

1316. Reconnaissance à messire H. de Cardaillac par mr Raymond de Saint-Géry, de la rivière de S. Jueri et de tout ce qu'il a dans les paroisses de S. Jueri, Bouziès et Vialolles - Témoin : W. de S. Juéri.

1334 - Gme de S. Jori, du repaire de S. Jori d'avers, témoin au contrat de Pelegrine de Hébrard et de Bert. de la Tour.

1340 - Testament d'Hélie de Vassal : témoin Gme fils de feu Rd de S. Jeri, du lieu de S. Jeri près Avers.

1419. Noble Pons Dupuy (de Podio) du lieu de Saint-Géry vend une maison à Velles.

1407. Pons del Puech, alias de Sto Jorio, damoiseau, témoin dans un acte des d'Hébrard - 1439 : Jean de Podio alias de S. Jueri, nommé dans le procès d'Hébrard La Popie et Cardaillac - Se rattachent peut-être aux anciens Dupuy de Saint-Sulpice.

Les d'Hébrard remplaçant les Saint-Géry. Dénombrement de messire Raymond d'Hébrard.

Note de 1482 - Monseigneur Rd y a toute justice, haute, moyenne et basse, mère et mixte impère - Le château maison forte fondée sur le roc, une grande vergne et une terre pour faire vergne, terre, four, jardin et chenevière, colombier, garenne et pêcherie.

Les habitants sont taillables aux V cas de droit - ils paient 10 sols d'acapte (rachetables 5 livres).

Ils sont tenus de moudre au moulin du seigneur. Ils paient la rente à la St Michel de septembre - 16 sétiers de froment et 16 d'avoine, mesure de Cahors ; 15 livres argent en 2 paiements et 3 chevreaux à Pâques - 16 paires de gélines, 32 manoeuvres, chaque habitant doit 1 livre de cire, la 9è partie des noix.

Quelques tenanciers doivent une rente particulière.

Autre note de 1570 - Quelques variantes :

La seigneurie de Saint-Géry consiste en ce que s'ensuit. Premièrement le dit seigneur tient une vigne contenant 12 journées à fouir ; par communes années on récolte 8 barriques. Un champ contenant 4 cartelades, où il y a un pigeonnier sans pigeons ; se donne à métairie et le blé se partage. Plus une maison ruinée.

Les jurats du lieu doivent de rente 40 cartes froment, 56 avoine, sans comprendre ce que doit un nommé Crassos.

Ils doivent 15 livres argent, en 2 paiements ; 3 chevreaux à Pâques, chaque habitant faisant feu doit à Noël 1 geline, 1 manoeuvre ou 1 sou ; 1/2 livre de cire.

Les habitants sont taillables aux IV cas.

En pariage avec M. de Ste Livrade, de la maison de (Gontaud) Cabrerets, de toute ancienneté en le dit Saint-Géry, avec toute la juridiction en pariage et tous droits qui appartiennent aux seigneurs haut justiciers.

De plus, les dits jurats sont tenus [d'] assembler les noix qui se recueillent audit Saint-Géry et bailler audit seigneur la 8è partie d'icelles.

Des Hébrard, la partie qui relevait d'eux passa à leurs héritiers, les de Crussol d'Uzès.

M. Cabié croit que Saint-Géry appartenait aux Hébrard par le mariage de Jean avec dame de Gontaud. C'est une grosse erreur.

Les d'Hébrard y sont aussi anciens que les de Gontaud (voir Cabrerets). En 1485, Jean de G. donne Saint-Géry et Bouziès-Bas à son fils Antoine comme dot. En 1702 le comte de Cabrerets hommageait pour la moitié de St Géry et les Masséries.

M. Champeval cite un échange opéré en 1611 entre Antoine de Cardaillac-Bioule et Antoine de Gontaud de Cabrerets, baron de Gramat. Il lui cède les seigneuries de Cabrerets, Vialoles, Vairols, Bouziès, les Masseries, Roquelaure. C'est une erreur - ou bien cède-t-il la suzeraineté qu'avaient autrefois les seigneurs de Cardaillac-Bioule - Voir plus haut date 1316.

En 1318, Noble Aymeric de Velles hommageait à Mgr H. de Cardaillac pour le «fag» de S. Jori de Falgairoles.

On trouve en 1412, 1416 - Raymond de Conduchier, damoiseau, coseigneur de Saint-Jueri «propre locum de Ver».

Les d'Uzès durent vendre car en 1736, Antoine de Cornède, président trésorier général de France à Montauban, et coseigneur avec Charles-Arnaud de Gontaud - En sept. 1752, il hommage pour ses rentes et pour le quart de la justice.

Le Chapitre de Cahors - et les Chartreux avaient aussi quelques rentes dans Saint-Géry.

La Roumiguière

Ce domaine fut cédé par Raymond d'Hébrard de Saint-Sulpice à noble Etienne de Bron, coseigneur de Goudou, en échange des droits de ce seigneur sur cette paroisse. Il s'en réserva la haute justice. Mr de Bron devait lui rendre l'hommage. 1476, Déodat de Bron fait reconnaissance à messire Rd d'Hébrard. En 1503 Hugues de Bron hommageait au roi.

Un Hugues de Bron fut décapité à Cahors pour avoir fait de la fausse monnaie.

En 1640, la famille de Bron passe à Marminhac.

En 1651, noble Jean de Cassaing est seigneur de la Romiguière et habite Cahors.

Communauté

Administrée par des jurats.

1581 - juillet. Saint-Géry occupé par «des gens sans aveu».

1790. Canton avec deux assemblées primaires, l'une à Saint-Géry, l'autre à Saint-Cirq.

1°) St Géry - Vers et Velles - St Michel - Cours et Gironde - Pasturat - membre de Galenie - Adoption : St Etienne de Montagnac (T. de Faure).

2°) St Cirq, Lous Clausels - Béars et Bouziès, Breganty, Crégols, St Martin Labouval.

Sur les grottes -- abri sous roche de S. Géry.

Bouziès-bas

Nous avons déjà dit que cette paroisse Saint-Martin de Bouziès était annexe de Bouziès Haut. Elle était desservie par un vicaire.

Nous citerons, vers 1730, me Mathieu Houlié, qui est en procès avec son curé Sabréjou. Pre Dissac, un peu avant lui, vers 1723. 1756 et 1770, Austry Jean, né à St Germain, diocèse de Rodez, maître ès arts de l'Université de Cahors et, plus tard, Jean-Baptiste Solacroup, des Solacroup de Laderia, qui fut archiprêtre de Saint-André, en 1780.

L'église de Bouziès-bas est neuve ou à peu près, ayant été reconstruite en 1877.

La seigneurie dépendait, comme les Masséries et Saint-Géry des seigneurs de Cabrerets. Les Auriole puis les Gontaud d'Auriole, puis les Gontaud-Cabrerets et les Biron hommagent pour Bouziès et dénombrent Bouziès. Il s'agit toujours de Bouziès-bas. Au contrat de mariage du 25 juin 1485, entre Antoine de Gontault, fils de noble Jehan, seigneur de Cabrerets, celui-ci donne à son fils les lieux de Lalbenque, Bouziès et St Géry, ce qui ne l'empêche pas de compter Bouziès dans son hommage de 1487. Rd de Gontaud le compte également dans son hommage de 1540. Dans son dénombrement de 1667 (hommage de 1665) où ses deux hommages sont rappelés, M. de Gontault-Cabreretz dénombre «le village et le tènement de Bouziès-bas, où il a 25 quartes de froment, 49 quartes d'avoine, mesure de Saint-Cirq, 30 sols d'argent, 10 livres de cire et 10 poules» ; la paroisse de Bouziès (bas) est encore mentionnée, en 1778, parmi les possessions du maréchal duc de Biron, gouverneur du Languedoc, dans un bail à fief du 19 janvier où il a pour procureur M. de Foulhiac de Mordesson.

En 1783, la rivière ayant causé des dommages considérables (on sait que ce fut une des plus terribles crues du Lot), il y eut une expertise ou Pre Vincent, des Masseries, fut expert pour le duc de Biron, Hugues Dablanc, de Bouziès-bas, expert pour les héritiers du fermier du domaine de Bouziès-bas. On estima à 520 livres la perte pour les récoltes qu'il y avait à recevoir.

Eglise de Bouziès-Bas, rebâtie en 1877 - Style roman.

Curé en 1767 : Austry

Vicaire en 1771 : Fittou

Seigneur M. de Gontaud-Cabrerets

Défilé des Anglais.

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