Sénaillac (-Lauzès)

     
Introduction
Domenac
Seigneurie
  Seigneurie de Domenac  
Artis
  Seigneurie d'Artis  
La communauté
 

Introduction
En l'archiprêtré de Cahors, la paroisse Saint-Severin ou Seurin de Sénaillac était à collation épiscopale. Dans le pouillé du XIIIè siècle, il n'y a pas le mot de Sénaillac, mais seulement Sancti Saurini ou Severini ; ce qui a fait tromper Dumas qui, ne reconnaissant pas cette église de Saint-Saurin a complètement omis l'église de Sénaillac. Il n'a parlé que de Domenac et d'Artis.
Etait recteur en 1352, Guillaume Duèze, clerc de Cahors, qui appartenait sans doute à la famille de Jean XXII.
En 1440, le recteur était Géraud Tissandier, de Saint-Cirq-La-Popie.
En 1475, la paroisse était résignée par Jean de Floirac. Elle fut conférée à Bernard de Floirac (après examen par l'abbé de Marcilhac).
En 1539, sur résignation de Pierre Casthanier, elle fut donnée à Astorg des Prez, peut-être un des Prez de Montpezat.
En 1569, le recteur de Sénaillac était en grandes relations avec les seigneurs de Saint-Sulpice. Il refusa l'abbaye de Belleperche que le baron Jean lui offrait, mais à titre fiduciaire seulement, en attendant que son fils Antoine eût l'âge canonique.
En 1740, Mathieu Holié.
25 février 1778. Antoine Aymar. Il refusa le serment constitutionnel, fut interné à Blaye (curé de Chenaillac), puis embarqué sur le Janty.
Delsouc, vicaire régent, assermenté, fut élu le 11 mai 1793.
L'église de Sénaillac a été remaniée et offre le mélange de roman et de gothique. Les chapelles sont du XIXè s. Capelette (chapelle N.D. où l'on va en procession le 15 août) tout près du bourg.
Clos Saint-Martin, au sud du bourg - lieu dit.
 
Domenac
Le testament de Saint-Didier de Cahors porte le nom de Domeciaco parmi les lieux donnés à la basilique Saint-Martin de Cahors. L'évêque de Cahors, le vénérable Alain, le 1er janvier 1649, ayant uni la chapellenie de l'église Saint-Jacques à l'église Saint-Urcisse donna, par compensation, au chapitre de Cahors, l'église Saint-Vincent de Domenac, qui était jusque là de collation épiscopale.
En 1537, le recteur de Sénaillac fut en même temps recteur de Domenac. C'était Bernard Floyras (ou de Floirac), remplaçant à Domenac Jean Lavergne résignant. Bernard ayant résigné, Domenac fut donné à Bernard del Four. La bulle dit que cette église n'est qu'en droit et non en fait paroissiale et qu'elle est actuellement du moins, sans charge d'âmes.
Ce Delfour ou Dufour resta longtemps dans cette cure et se fit protestant. Il faisait tenir le bénéfice par un tiers. D'où procès.
1718. Charles Dumond.
1760. M. Deffons
1788. Jean-Louis Dejean, de qui le pouillé Danglars dit seulement "abiit".
 
Seigneurie
Aux Gourdon d'abord. Objet de partage dans l'arrangement de 1281 [?] entre les enfants de Fortanier.
Comme à Sénaillac de La Tronquière, il y eut une famille de ce nom. En 1297, Pons de Sénaillac est témoin dans un acte passé à Vialoles. La même année, Dorde de S. et Guillauma de S. femme de messire Guillaume Huc (de Lugagnac) font reconnaissance à B. de Cardaillac.
Sénaillac et Domenac passèrent aux Pelegri du Vigan. 1476 : coseigneur : Aymeric d'Albin de Valsergues, alias de Pelegri. 1507 : coseigneur Antoine de Pelegri avec l'abbé de Figeac (hommage de 1509).
Puis aux Hébrard de Saint-Sulpice et aux Hébrard du Vigan. L'Etat de 1630 porte : le sieur du Vigan en est seigneur, relevant du roi, et lui vaut 600 livres.
Ce même Etat porte : le sieur du Four y a 50 livres de rentes. Le chapitre de Figeac : 250. La dîme est à 11 et vaut au curé seul 70 charges de blé, 10 charges de vin.
Les Lostanges de Saint-Alvère héritèrent des Pelegri et des Hébrard du Vigan et conservèrent Sénaillac jusqu'à la Révolution.
 
Seigneurie de Domenac
Suit les péripéties de Sénaillac.
L'Etat de 1630 dit que le sieur du Vigan (Hébrard) en est seigneur et que le revenu de Domenac est compris dans celui de Sénaillac.
 
Artis
Tous les pouillés mettent en l'archiprêtré de Cahors, N.D. d'Artis, de collation épiscopale.
Recteur en 1420, Martin du Four ou Delfour
Recteur en 1491, Jean du Four qui reconnaît à noble Guillaume de Thémines qu'il doit lui payer chaque année une paire de chapons (caponatorum sive capos)
1561. Jean Montalh, bachelier en droit, est transféré de Saint-Sulpice à Artis.
1611. Messire Jean de Gasc, recteur de Sénaillac et en même temps chanoine du Vigan donne, le 3 mai, à Me Jean Vialette, prêtre de Séniergue, à desservir son église comme vicaire ; ou plutôt il l'engage pour une seconde période de trois ans (notaire Escudié, de Relhaguet, à Calès). Il lui donnait pour cela 3 charges et 3 quartons et demi de blé, moitié froment, moitié seigle, 8 quartes de mixture.
1653. Me N. Vaysse
1737. Jean Cousteau, du diocèse de Rodez
1766. Antoine Garrigues, du même diocèse
1775. Joseph Laulanier
1797. Antoine Lafarguette, assiste au synode de l'évêque constitutionnel
1801. Valery, prêtre desservant.
 
Seigneurie d'Artis
Aux Thémines.
En 1257, Gisbert de Thémines hommageait à Fortanier de Gourdon pour les terres de Quissac, Caniac, Artis.
1293. Ces terres léguées par Gisbert II à son fils Guillaume.
Elles furent plus tard léguées par Marquès de Thémines à sa femme Jeanne d'Hébrard de St Sulpice.
Le 15 février 1447 (v.st.), à Caniac, en la maison ou cour de noble dame Jehanne Ebrarda, dame du lieu, se fait l'arrentement à nouveau fief en faveur de Pierre Brommet, Jean Bertrand, Michel et Astorg B., frères, Pierre B., Etienne Coudin, Gisbert-Rigal et Etienne Belmon, Jean Girvan, Jean Jusquet du lieu tènement au fach appelé d'Artis, maison, casals, bordes, jardins, terres, prés, bois, pacages, eaux et fontaines etc au cens perpétuel et annuel de : 30 setiers froment, 15 avoine mesure de Figeac, 10 écus d'or à la couronne, au coin de France du poids de trois deniers - 20 poules - 10 livres de cire - 10 cabritz - 10 journées ou manoeuvres d'animaux pour porter à Caniac le bois de chauffage le tout payable, suivant le cas, à différentes époques de l'année.
Si le nombre des familles s'accroît, le cens restera le même sauf que chaque famille supplémentaire faisant feu paiera 2 poules, 1 livre de cire, 1 chevreau et donnera une journée pour le bois.
Ceux qui deviendraient propriétaires de 5 cazals paieraient 5 écus d'or, poids de Toulouse 3 deniers, etc etc
Témoins : Raymond, abbé de Marcilhac, Flotard d'Hébrard, chevalier, seigneur de St-Sulpice et de St-Cirq-la-Popie, Jean Teulier, célérier de Marcilhac, Pierre Olier, prêtre de Caniac, Gui de Cornil, bachelier ès lois de Gourdon (notaire P. Borie).
1470 - Transaction entre Raymond d'Hébrard (fils de Flotard), chevalier, et les habitants : Etienne Belmont, Gibert Rigal, Et. Peyronet, Hugues Guitard, J. Rigal, J. Vinhe, J. Bertrand, Michel Jurguet, S. Peyronet, Gér. La Viela, Ant. Peyronet, Guillaume Parri. Ils se disaient les maîtres du lieu, moyennant le paiement de la rente. Elle est un peu accrue : 35 setiers froment et 30 avoine, au lieu de 30 et 15, seulement 20 livres t. Ils ont la permission de bâtir des fours, en payant 6 paires de poulets à la Saint-Jean. Ils pourront se servir de l'eau du ruisseau de Sabadel. Chaque chef de maison donnera par an 1 chevreau, 1 livre de cire, une journée pour le bois.
Le seigneur pourra avoir une garenne de lapins et un colombier en dehors des vignes, jardins, terres travaillées. Le droit d'acapte est fixé à un écu (notaire : P. de Bessac, de Cajarc). Témoins plusieurs habitants de Caniac et le recteur d'Artis. Acte passé sur la place d'Artis, en présence de Me Ant. Laygue, juge du lieu.
Artis, comme Caniac et Sabadel, etc étaient passés à Flotard d'Hébrard par le testament de sa tante Jeanne veuve de Marquès de Thémines. Mais les Lauzières-Thémines de Gourdon protestèrent, réclamant ces possessions. Il y eut un accord entre Guillaume de Lauzières-Thémines et Raymond d'Hébrard (celui-ci avait hommagé pour Artis en 1469) et, en 1482, reçu reconnaissance des habitants. Même cens qu'en 1470.
Mais Artis revint aux Thémines. En 1491, reconnaissance à Messire Guillaume de Lauzières-Thémines, baron de Gourdon et de la Bouriane. Même cens que dans l'acte du 8 déc. 1470. Etaient présents le recteur de Vialoles, Pierre d'Anglarès, Pierre Peyronet, prêtre, Guillaume Moyen d'Espédaillac. Le curé d'Artis, Jean Du Four, se reconnaissait redevable de 2 chapons par an.
Le 3 décembre 1522, Antoine de Roquemaurel, corrézien, vicaire général de l'abbé de Figeac, donnait lauzime pour acquisition par Raymond Peyronet, d'Artis, d'une terre en la paroisse de ce nom, au terroir de Nogayrols.
Le 28 septembre 1529, noble et puissant seigneur Louis de Thémines, seigneur de Gourdon, vendait à noble Antoine de Chapla, seigneur de Maysac, la rente en grain et en argent, acapte, directe seigneurie qu'il avait sur le lieu d'Artis, ainsi que le fouage (tant par feu) pour la somme de 5500 livres t..
Dans le cadastre de 1770, on voit que messire Hugues-Benoit d'Helliot, écuyer, maire de Cahors, possédait le domaine du Cayre.
 
La communauté
Il y en avait deux : Sénaillac et Artis, de l'élection de Cahors.
Les impositions de Sénaillac étaient en 1789, 4293 livres ; charges locales : 84
Celles d'Artis de 3502 ; charges locales : 110
Le lieu de Sénaillac est très ancien, ainsi - nous l'avons vu - que celui de Domenac. On a trouvé à Sénaillac des cercueils en grès renfermant des squelettes portant des anneaux de bronze.
Le castrum de Sénaillac fut occupé par les Anglais en 1387 ; les habitants de Cajarc obtenaient d'eux une supporte ou trêve en 1388.
 

Haut de la page


Quercy.net