Jacques Duèze - pape Jean XXII (Cahors, 1245 - Avignon, 1334) | |
(Notice en préparation) | |
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Jehan des Mares, dit Jean Marot (Mathieu, vers 1450 - Cahors, vers 1526) | |
Malgré une éducation très incomplète car
élevé dans une famille pauvre, Jean se forme comme il peut par la lecture du Roman
de la rose et autres vieux ouvrages français. En 1471, il se rend à Cahors où il
se marie et exerce le métier de chapelier. Très féru de poésie, il y montre tant de talent qu'il attire l'attention d'Anne de Bretagne. En 1507, il devient son secrétaire et l'accompagne à la cour de France. Nommé ensuite historiographe par Louis XII, il le suit en Italie dans sa guerre contre le pape Jules II. Il sera plus tard valet de chambre de François 1er. On lui doit La Vraydisante Advocate des dames (1506) écrit pour Anne de Bretagne, le Doctrinal des princesses et des nobles dames (1508), dédié à la même, les Voyage de Gênes (1507) et Voyage de Venise (1509) rapporté de l'expédition italienne, et l'Épit sur la défaite des Suisses à Marignan (1515). |
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Clément Marot (Cahors, 1496 ou 1497 - Turin, 1544) | |
Fils de Jean Marot, Clément Marot passe son enfance en Quercy,
terre de langue d'Oc puis, en 1506, il s'en va "en France". Ses études sont
sommaires : il ne savait pas le grec et son latin était hésitant. Malgré les efforts
qu'il fera plus tard pour combler ces lacunes, on ne pourra jamais le comparer aux
artistes et érudits de sa génération. Ayant, grâce à son père, approché très tôt les fastes de la cour, il ne songe guère qu'à s'assurer l'existence facile d'un amuseur de cour. Il devient d'abord page au service de Nicolas de Neufville (secrétaire des finances). Lorsque François 1er monte sur le trône (1515) il lui compose un hommage (Temple de Cupido), uvre sans originalité. |
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En 1527, il prend une
charge de "valet de chambre" de François 1er et connaît un certain succès
comme amuseur de cour. Lors de l'affaire des Placards (1534), il est inscrit sur la liste des suspects et a juste le temps de se réfugier à Nérac, en Navarre, d'où Marguerite, remariée en 1527 avec Henri d'Albret (grand père d'Henri IV), le fait passer à Ferrare où il devient secrétaire de la princesse Renée de France. Ferrare est alors le refuge de nombreux huguenots, et l'on pense que Marot a l'occasion d'y rencontrer Calvin. Il meurt à Turin le 10 septembre 1544. Maniant avec aisance le décasyllabe, il contribua à épurer la langue de son temps, s'exprimant avec un pittoresque (inventions verbales) et une clarté que vantèrent Boileau et La Fontaine. On lui doit le recueil l'Adolescence de Clémentine (1532), les Épîtres (Épître à Lyon Jamet, 1526, Épître au roi, pour le délivrer de prison (1527), L'Enfer (une satire allégorique des murs judiciaires), les Élégies et la traduction des Psaumes (1536). |
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Olivier de Magny (Cahors, vers 1529-1561) | |
Né dans une famille
bourgeoise de Cahors, Olivier de Magny fait ses études dans sa ville natale puis, poussé
par le goût de l'aventure, part pour Paris en 1547. Secrétaire du poète Hugues Salel (abbé de Saint-Chéron), il fréquente la cour de François 1er. A la mort de son protecteur, il s'attache à Jean de Saint-Marcel qui, chargé d'une mission diplomatique auprès du Saint-Siège , l'emmène avec lui à Rome en 1555. En passant à Lyon et rencontre Louise Labé dont il tombe amoureux. Il reste trois ans en Italie où il rencontre Joachim du Bellay, mais il ne s'y plait guère. Après son retour en France (1557), il est nommé au poste de secrétaire du roi (1559), qu'il occupe deux années. Disciple de Ronsard, Magny se montre souvent plein de grâce et d'invention, mais ses oeuvres sont souvent marquées par un abus d'érudition et d'un maniérisme à la Pétrarque. Il a surtout cultivé le sonnet. On lui doit Les Amours (1553), Les Gayetez (1554), Les soupirs (1557), Les Odes (1559) et Sonnets (1560). |
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Alain de Solminihac, évêque de Cahors (1593-1659) | |
(Notice en préparation)
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Joachim Murat (Labastide-Fortunière, 1767 - Pizzo (Calabre), 1815) | |
Fils d'aubergiste, il s'engage
dans l'armée en 1787. Il devient officier en 1792 et fait partie de la garde
constitutionnelle de Louis XVI. Il seconde Bonaparte lors du 13 Vendémiaire et devient
son aide de camp lors de la campagne d'Italie (1796). Nommé général pendant la campagne
d'Egypte, il participe activement au 18 Brumaire et devient commandant de la garde
consulaire. En 1800, il épouse Caroline Bonaparte. Napoléon le comble d'honneurs : il est maréchal en 1804 puis prince d'Empire en 1805. Il participe aux campagnes de l'Empire en faisant preuve d'un remarquable courage physique. |
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Il accepte le royaume de
Naples en juillet 1808 et règne - avec faste - sous le nom de Joachim Napoléon en
poursuivant les réformes inspirées du Consulat entamées par son prédécesseur, Joseph
Bonaparte. Rappelé par Napoléon, il participe à la campagne de Russie. En 1812,
l'empereur, rentrant à Paris, lui laisse le commandement. Mais, après une violente
dispute avec Davout, il abandonne son poste en janvier 1813 et rentre dans son royaume où
il intrigue avec l'Autriche. Cela ne l'empèche pas de participer avec Napoléon à la
campagne d'Allemagne de 1813. Finalement, le Congrès de Vienne rend Naples à l'Autriche et Murat échoue à soulever les nationalistes italiens. Au moment des Cent-jours, il les incite à lutter pour leur indépendance et déclare la guerre à l'Autriche (30 mars 1815). Après Waterloo, il se réfugie en Corse et tente un débarquement en Calabre. Il y est capturé, condamné et fusillé sur ordre de Ferdinand IV, le 13 octobre 1815. |
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Jean-Baptiste Bessières (Prayssac, 1768 - Rippach (Saxe), 1813) | |
Participe à l'expédition d'Egypte. Promu maréchal en 1804, il prend part à toutes les campagnes de l'Empire, à la tête de la garde impériale. Il est tué lors d'une reconnaissance la veille de la bataille de Lützen. | |
Jean-François Champollion dit le Jeune (Figeac, 1790 - Paris, 1832) | |
Champollion s'installe à Paris en 1807 pour y
étudier à l'école des Langues orientales et au Collège de France, après avoir été
élève au lycée de Grenoble. Dès 1806, il avait commencé à étudier les langues
égyptiennes et en particulier le copte qu'il pensait être une forme moderne des langues
de l'ancienne Égypte. C'est le texte d'un obélisque trouvé à Philae en 1821 qui permet à Champollion de découvrir la correspondance des signes hiératiques, hiéroglyphiques et démotiques. Il consigne ses résultats dans la Lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques (1822) suivie du Traité sur l'écriture démotique et du célèbre Précis du système hiéroglyphique. |
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En 1826,
Champollion est nommé conservateur du département d'égyptologie du musée du Louvre. En
1830, il est membre de l'Académie des inscriptions et reçoit en 1831 la chaire
d'égyptologie créée pour lui au Collège de France. Il meurt en 1832 laissant inachevé sa Grammaire égyptienne et son Dictionnaire
égyptien qui seront publiés en 1836 et 1841 par son frère Jean-Jacques. |
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Léon Gambetta (Cahors, 1838- Paris, 1882) | |
Avocat, né à Cahors dans une
famille italienne, Léon Gambetta, monté à Paris pour y chercher la fortune, incarne les
débuts de la Troisième République. Il devient célèbre en 1868 après sa plaidoirie
dans le procès Baudin. Il est élu député l'année suivante sur un programme qui en
fait le porte-parole des Républicains les plus intransigeants. Partisan de la guerre à outrance en 1870-1871, il est membre du gouvernement de la Défense nationale. Après la défaite de Sedan (2 septembre 1870), il participe à la journée du 4 septembre au cours de laquelle sont proclamées la chute de l'empereur et la Troisième république. Ministre de l'Intérieur, il quitte Paris en ballon le 7 octobre pour préparer la résistance à l'ennemi à Tours, où il prend également le portefeuille de la Guerre. |
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Le 4 septembre 1870, il est avec Jules Favre à
la tête des légalistes qui veulent l'établissement de la République dans l'ordre. Bien
qu'hostile à la capitulation, il accepte l'armistice en janvier 1871 pour mieux préparer
la "guerre à outrance". Il démissionne lorsque ses électeurs du Bas-Rhin sont
abandonnés à l'Allemagne, mais est réélu en juillet 1871. Après s'être opposé à Thiers car refusant une République conservatrice, il devient un politique clairvoyant et attentif aux réalités. Il participe à provoquer la crise du 16 mai 1877 (qui voit s'opposer le président Mac-Mahon et le chef du gouvernement J. Simon), dont il est considéré comme le vainqueur. Mais certains sont jaloux de son succès (Jules Grévy), et Gambetta est maintenu à l'écart du pouvoir sauf pendant une courte période de novembre 1881 à janvier 1882 (pendant laquelle, d'ailleurs, il décevra et sera accusé de "trahir la République" par Clemenceau). Il meurt à 44 ans d'une septicémie consécutive à un banal accident.
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Louis Malvy (Figeac, 1875 - Paris, 1949) | |
Député radical-socialiste
(1906-1919), parrainé par Caillaux, Louis Malvy est nommé ministre de l'Intérieur en
juin 1914 (ministère Viviani). En août 1917, alors que la propagande défaitiste est à son paroxysme, Malvy est attaqué par la droite (Léon Daudet, L'Action française) qui lui reproche son manque de fermeté dans la répression des grèves, et son "défaitisme". Il est même accusé d'avoir renseigné l'ennemi lors de l'attaque du chemin des Dames. |
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Il démissionne en septembre 1917 et entraîne
dans sa chute le ministère Ribot. Traduit devant la Haute Cour de justice, il est accusé
de forfaiture et condamné à cinq ans de bannissement (août 1918). Il revient en France à la fin de sa peine et est élu député du Lot (1924 à 1940). Nommé ministre de l'Intérieur dans le cabinet Briand (1926), il est forcé de démissionner après un mois par les violentes attaques de la droite.
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