Lauzès

Introduction
La communauté
La seigneurie
 

Introduction
Lauzeys, Lauzeir, dans les anciens documents : nous ne connaissons pas de forme latine, à moins qu'il ne faille voir - c'est d'ailleurs assez probable - le nom de Lauzès dans l'alleu, alode de Logio, donné, entre autres choses, à la cathédrale Saint-Etienne de Cahors, dans le testament du comte de Rodez, Raymond, en 961. On trouve dans des registres vatican la forme de Lausellis.
Les plus anciens pouillés (début du XIVè siècle) disent que les deux églises, l'une à l'autre unies; de Lauzeys et de Sabadel, sont à la collation de l'évêque et que le Chapitre de Cahors en a le revenu.
L'église paroissiale garda l'évêque pour patron ; mais le prieuré fut uni, avec celui de Sabadel, en 1437, à l'abbaye de Marcilhac, sur demande de l'abbé et des religieux. La supplique adressée au pape Eugène IV dit que ces prieurés sont séculiers, de peu de valeur, à peu près nulle (à cause des désastres de la guerre de Cent ans qui a ruiné l'abbaye) et que le culte divin ne s'y exerce plus. Le prieur, qui est Guillaume de Salvanhac, acceptait volontiers d'en faire la résignation en faveur du monastère, très librement et spontanément. Les deux prieurés sont unis à la mense abbatiale.
Les églises de Lauzès et de Sabadel furent tantôt unies, tantôt séparées, presque toujours unies depuis les désastres de la guerre de Cent ans mais avant les guerres chacune de ces paroisses était indépendante et à la fin (XVIIIè siècle) elles sont de nouveau séparées. Leuyès est nommé dans le testament de Raymond, comte de Rouergue, en 961.
En 1458, le curé était, pour les deux, Imbert Rodillon ; au début du XVIè siècle, Pierre Delpech (ou du Puy), qui succède à Jean Sauge ; lui-même a pour successeur, en 1515, Charles de Ricard, bâtard de la famille des de Ricard de Gourdon.
En 1538, les deux églises sont possédées par Vincent Séguier ; en 1547 par Pierre Monibel, qui résigne en faveur d'un neveu Nicolas de Lafont.
Nous trouvons, en 1615, Jean Donadieu, vicaire de Lauzès.
En 1745, Jean Bardy, curé de Lauzès, jusqu'en 1773. Dès le mois d'octobre de cette année, Jean de Nucé, de la famille de Nucé de Pinsac. Il résignait en 1787 en faveur d'autre Jean de Nucé, son neveu sans doute.
En 1437, prieur : Guillaume de Salvanhac.
En 1458, Imbert Rodilhon était à la fois curé de Lauzès et de Sabadel, de Montfaucon et de Séniergues.
En 1515, Pierre Delpech, sans doute ancien curé, avait pension sur les églises de Lauzès et Sabadel (voir ce nom).
En 1517, Charles de Ricard, remplaçait dans la vicairie perpétuelle de Lauzès, Jean Sauge, qui avait résigné. Il avait dû se faire relever d'une excommunication encourue pour s'être battu avec un prêtre et l'avoir frappé entre les épaules jusqu'au sang. Il avait administré, après avoir reçu la dispense, l'église de Relhac. Il avait obtenu l'union de cette église avec Lauzès et Sabadel.
Son successeur François Sauge avait obtenu de conserver ces trois églises. Il résigna en 1527.
En 1538, Lauzès et Sabadel avaient pour recteur Vincent Séguier, chanoine et maître d'oeuvre du chapitre de Montauban (des Séguier de Sérignac à Figeac).
En 1547, Saint Germain de Lauzès est résigné par Pierre Monibelle et conféré à son neveu Nicolas de Lafon. Il avait une autre église au diocèse de Mirepoix qui fut donnée à François de Lafon.
En 1615, Jean Donadieu faisait le service de Lauzès comme vicaire de Sabadel.
Le patron titulaire de l'église de Lauzès était Saint Germain d'Auxerre. Un lieu de la Malayrie suppose une ancienne léproserie.
L'église actuelle de Lauzès est une église récente, de style ogival, construite en 1862.
Il dut y avoir à Lauzès une léproserie : le souvenir en est resté dans le nom de «la Malayrie» donné à un village de la commune.
 
La communauté
Nous n'avons rien de plus que ce que nous avons dit à propos de Saint Martin de Vers, les deux paroisses formant une seule communauté. Pendant la Révolution, Lauzès fut une commune du canton de Cabrerets. Après la Révolution, il est devenu lui-même chef-lieu de canton civil et chef-lieu de doyenné ecclésiastique.
 
La seigneurie
Partie à l'évêque, partie à l'abbé de Marcilhac ; partie autrefois à la famille du Bouyssou. On trouve, à la date de 1349, les plaintes de Déodat ou Dorde du Bouyssou contre Dorde de Barasc qui exerçait, à la faveur des guerres, des violences dans Sabadel, Lauzès, Ornhac et autres châteaux et lieux dépendant dudit seigneur.
Aux abbés de Marcilhac. Une bulle du 6 février 1437 unissait les deux prieurés de Lauzès et de Sabadel à la mense abbatiale, l'abbé étant incapable de subvenir à ses charges, tant les ruines causées par la guerre étaient grandes. Les deux prieurés unis entre eux étaient d'ailleurs de fort médiocre revenu ; environ 10 liv. tour..
Une partie de la seigneurie était au seigneur du Bouyssou, qui se plaint, en 1349, des violences exercées contre lui par Arnaud de Barasc de Béduer.
Au moment de l'aliénation du temporel, pour payer les décimes au roi, pendant les guerres de religion, le baron Jean d'Hébrard de Saint-Sulpice s'occupait de faire l'acquisition de Lauzès.
Au XVIè siècle, l'abbé de Marcilhac, Christophe d'Hébrard, pour satisfaire aux décimes que le pape permettait de payer en aliénant une partie du temporel, fut en pourparlers avec son frère, pour lui céder la place de Lauzès. Mais Jean d'Hébrard traîna trop, et les commissaires du roi mirent en vente la place de Lauzès. M. de Florens (ou de Fleurans) l'acheta 3100 livres. L'abbé estima qu'on pourrait la lui racheter et M. de Florens se montra facile. M. de Saint-Sulpice acheta donc Lauzès à une nouvelle enchère (janvier 1565) et la terre resta propriété de la maison de Saint-Sulpice. Les habitants voulurent, plus tard, acheter eux-mêmes la seigneurie à M. de Crussol de Saint-Sulpice. Mais l'abbé de Marcilhac avait droit de préemption. Une fois rentré en possession, il demanda - c'était messire Humbert Ancelin - que les habitants lui fissent nouvelle reconnaissance, au cens ancien. Les habitants firent observer qu'ils avaient fait des frais considérables et qu'il n'était pas juste que ce fût en pure perte. L'abbé leur promit de mettre la rente qu'ils lui devaient «sur le pied que la seigneurie avait été vendue au sieur Florent». Sur les 25 quartes qu'il avait à prendre, 12 étaient sur des enclaves. Pendant 10 ans, il les tient quitte de toutes rentes, sauf le droit de lods et ventes et les droits de justice.
Dans cet acte, il est rappelé qu'il y avait eu, en 1520, un accord avec l'abbé Flotard d'Hébrard, confirmé en 1560, par Christophe d'Hébrard, qui réglait le droit d'acapte à raison du double de l'argent (1 sol par quarte de froment, 6 deniers par quarte d'avoine, 3 deniers pour l'argent et les chevreaux). Dans le dénombrement de 1678 et de 1721, il n'est question, comme rente, de 75 quartes de froment, 37 1/2 d'avoine et 6 chevreaux, pas question d'argent (voir Marcilhac).

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