Le peintre au chevalet.
Autoportrait - vers 1930 -
Huile sur toile - 120 x 80,5 cm
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Né à Carbonne
(Haute-Garonne) le 14 mai 1899, Eugène Pujol entre à l'école des Beaux-Arts de Toulouse
en 1917, puis suit les cours de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et
de l'École du Louvre. Il est fortement influencé par les peintres paysagistes tels
Corot, Courbet et Cézanne. Au Salon des artistes français de 1924, il obtient la
médaille du portrait. En 1929, il
se marie avec une cadurcienne ; les paysages et la lumière du Lot vont l'amener à
choisir un poste à Cahors où il se fixera, après avoir enseigné à Paris, Fougères et
Toulouse. Il enseigne les Arts Appliqués au Lycée Gambetta, de 1941 à 1962 et à
l'École Normale de jeunes filles. Durant toutes ces années, il a patiemment formé le
regard, guidé le geste de nombreux élèves qui ont pourtant toujours ignoré, tant la
simplicité et la discrétion de leur maître étaient grandes, que ce dernier s'adonnait
quotidiennement à son activité de peintre dans l'atelier qu'il avait aménagé à
Labéraudie, où il créait, remaniait sans cesse ses oeuvres jusqu'à leur totale
plénitude.
L'artiste s'est plu à reproduire avec
bonheur de paisibles scènes familiales, s'attachant à mettre en valeur le moindre
détail. On lui doit également de merveilleux portraits qui mettent en scène des
personnages connus ou inconnus.
Mais Eugène Pujol n'est
pas seulement un peintre de l'humain. Son réalisme pictural transparaît avec bonheur sur
quelques cinq cent toiles reproduisant la campagne quercynoise. L'Italie, et plus
précisément Venise, l'ont fortement impressionné, lui inspirant des oeuvres
particulières, où l'on ressent la fascination qu'a pu exercer l'ex-Sérénissime
République sur l'artiste.
Quoique son caractère modeste ne lui ait
pas fait rechercher la gloire, ses expositions furent toujours accueillies avec intérêt
par les Toulousains. Ce n'est qu'à partir de 1992 que l'on a pu contempler quelques-unes
de ses toiles à Cahors, dans la salle dite du " Grenier du Chapitre ", rue
Saint-James. Puis trois expositions eurent lieu, simultanément, afin de lui rendre
hommage, du 14 septembre au 30 octobre 1994 : au Musée Henri-Martin de Cahors, au Musée
André-Abbal de Carbonne et à l'École des Beaux-Arts de Toulouse. Aujourd'hui, ses
toiles sont exposées aux Musées de Toulouse (Musée des Augustins), de Cahors, de
Carbonne et de Montauban (1).
(1) Le Collège conserve également le
témoignage de ses uvres. Deux de ses toiles ornent les murs du bureau du Principal
: " Le port de Larroque-des-Arcs " et " Rocamadour ". |